Savoir dire non, on en parle beaucoup mais peu l’ont fait… Si tu es abonnée à ma newsletter –rejoins-nous si tu ne l’est pas– , tu le sais déjà, cette semaine, j’ai refusé mon premier contrat. Tu te dis sûrement que j’ai de la chance, que je vis de mon activité ou encore que mon planning est booké jusqu’en 2021… et bien non ! Au vue des réactions que j’ai reçu suite à ma newsletter, j’ai bousculé mon calendrier éditorial pour te proposer cet article pour apprendre à dire non. J’ai envie de te parler des raisons qui peuvent pousser une entrepreneure à refuser un contrat, des blocages qu’on peut avoir à le faire et enfin des pistes de travail pour apprendre à dire non.
Ne pas dire non…
Il y a de nombreuses raisons à ça. Evidemment, un planning trop rempli t’obligera à dire non –et encore, certains auront du mal-. Comme je te le disais plus haut, ici, ce n’est pas vraiment ce qui m’a poussé à refuser. Le « planning rempli » est une notion très subjective. Certains considéreront être overbooké lorsqu’ils n’ont même plus le temps de dormir, d’autres lorsqu’ils ne peuvent pas s’arrêter de travailler avant 19h. C’est donc une notion assez subjective.
Pendant longtemps j’ai fait partie de la première catégorie. Toujours plus en toujours moins de temps. Je sous-estimais mon temps de réalisation et je ne prévoyais pas de plage « imprévu ». Puis, les vacances m’ont fait du bien, le réajustement de mon activité et de ma cible m’ont permis d’y voir plus clair. Et, bizarrement, j’ai su à ce moment là que j’allais devoir apprendre à dire non pour être en accord avec mes objectifs.
Je savais que ça arriverait mais je ne savais pas quand. Lorsque cette entrepreneure m’a contactée, je ne savais pas que je dirais non. Le rendez-vous s’est très passé mais en me penchant sur le devis, je me suis dit que ce projet n’était pas complètement aligné avec ce que je voulais. De plus, mon intuition me disait que ce n’était pas une bonne idée. Evidemment, c’était un gros devis –sinon c’est pas drôle-. J’ai pris le temps de la réflexion. J’ai commencé à me dire que je ne pouvais pas refuser une rentrée d’argent aussi conséquente et surtout j’ai pensé planning. Tu sais, ce casse-tête qui se met en place dans ta tête, cette espèce de tetris qui joue avec les cases de ton emploi du temps « si je commence le contrat à cette date, que je décale ça… je suis sûre que je peux le faire ».
Refuser un contrat ? Mais pourquoi ?
Mes objectifs, mon persona et ma ligne directrice pour les prochains mois m’ont remis les idées en place et je me suis dit que ce contrat ne pouvait pas être commencé avant un mois puisque pour l’instant je suis en plein dans la création de ma première formation –qui dit première fois, dit du mal à évaluer mon temps de travail dessus et surtout plein d’imprévus !– Je sais aussi que j’ai deux contrats pour novembre. Pas de gros contrats, mais j’aurais aussi sans doute les premières élèves de ma formation et une soirée pro un peu spéciale à préparer. J’ai aussi prévu quelques jours à Paris et mes week-end sont bien remplis.
Oui je sais, l’âme du freelance qui se lance CRI, HURLE… « non mais si tu veux en vivre faut te bouger ! ». Je suis d’accord avec toi et je me bouge. Simplement, j’ai besoin d’un sas de décompression. J’ai besoin de voir ma famille et mes amis et surtout IIWAB Studio grandi, se développe et propose d’autres choses maintenant.
Je me suis donc posée… et j’ai décidé que je ne voulais pas avoir à bosser 7/7 jusqu’à Noël, ne pas avoir le temps que je souhaite à consacrer à mes élèves et surtout que je ne voulais pas avoir à dire non à un contrat qui me fait vraiment vibrer qui pourrait se présenter bientôt. Je préférais dire non à celui-ci et me concentrer sur mes devis en cours et la prospection dans ma thématique de prédilection.
Pourquoi j’arrive pas à dire non ?
Pour en revenir au sujet de départ, j’ai donc dit non à cette cliente potentielle et en même temps j’ai dit adieu à une potentielle belle rentrée d’argent. Tu te demandes peut-être pourquoi tu n’arrive pas à dire non ? Je vais te donner quelques pistes de réflexion.
La peur de manquer
Avant, pour moi, c’était une des raisons principales. La peur de manquer d’argent. J’avais peur de ne pas arriver à vivre de mon activité, peur de ne pas avoir de contrat pendant deux mois alors, je me disais, que ce qu’il se présentait, il fallait l’accepter. Evidemment j’avais tort. Cela m’a fait baisser mes prix certaines fois ou encore fait taire mon intuition. En 6 mois de freelancing, je n’ai pas eu que des expériences épanouissantes et enrichissantes. Pour l’argent, on est prête à faire des concessions qui ne devraient pas en être.
La peur de la malédiction
HAHA… et oui 😉 « Si je refuse ce contrat, l’univers va me le faire payer et m’abandonner ». Oui je sais, c’est complètement dingue. N’empêche que quand tu es entrepreneure, tu as souvent des pensées bizarres. Soit tu te dis que c’est la faute de la « concurrence » –qui n’existe pas d’ailleurs, comme je te l’ai dit sur Instagram cette semaine-, soit de l’univers… puis tu finis par te dire que c’est de ta faute. Comme je ne crois pas à la concurrence, je passais directement à l’univers.
La peur de vexer
Ça aussi, ça rejoins la croyance en la malédiction. J’avais peur de « vexer » la cliente et qu’elle me fasse une mauvaise pub. J’avais tort ! L’honnêteté une valeur très bien perçue. Et finalement, je préfère qu’elle dise « je n’ai pas travaillé avec elle mais demande-lui un devis quand même. De toute façon, elle est honnête, si elle ne peut pas ou ne sait pas faire, elle te le dira ». C’est plus sympa que « elle m’écrit des mails à 3h du matin », « elle me rend les projets en retard » ou encore « le résultat est mais pas wahouu ».
Une cliente ne se vexera pas si le non et argumenté.
L’envie de gonfler ton book
On entend souvent que quand on se lance il faut accepter tous les projets. Mais moi, je vous le dis, on entend aussi souvent « choisis une niche et deviens une experte ». La deuxième est la bonne ! Tu définis ton persona, ta ligne directrice et tu acceptes les projets qui correspondent pour devenir une experte dans une thématique. Apprendre à dire non à certains projets, t’aidera à être concentrée sur les projets qui comptent vraiment pour toi.
Comment apprendre à dire non ?
Définir tes priorités
Première chose : tes priorités ! Demande-toi si tu veux bosser 14h/jour ou 7h ? Demande-toi aussi quelle est ta priorité ? Faire rentrer de l’argent ? Avoir le plus de contrats possible ? Avoir des projets passionnants ?
Apprendre à se dire non
Ça parait bête mais ce n’est pas toujours simple. Je reprend mon exemple –je parle beaucoup de moi dans cet article mais je crois que les erreurs je les ai toutes faites-. Lorsque j’ai lancé IIWAB Studio, j’ai aussi lancé ma marque de bijoux. Deux activités créatives qui me remplissaient de joie ! Mais aussi qui me stressaient, qui me prenaient tout mon temps et qui ne se développaient pas comme je le souhaitais. Evidemment, je ne consacrais pas assez de temps à prospecter pour le studio et je ne consacrais pas assez de temps à promouvoir les bijoux IIWAB. C’est lorsque que Nath m’a dit « t’as trop d’idées, tu pars dans tous les sens et du coup tu n’es pas efficace » que j’ai pris conscience du problème. Je devais apprendre à dire non à moi-même ! J’ai donc décidé d’arrêter d’accorder de l’intérêt à toutes les idées qui me passaient par la tête et de me reconnecter à l’essentiel. Cela n’a pas été simple puisque chaque idée s’accompagnait de « cette idée c’est celle qui va faire décoller mon business j’en suis sûre ». Oui, mais non… cette idée c’est plutôt celle de trop qui va faire que tu vas tout commencer et rien finir ou encore celle qui va te bouffer le peu d’heures de sommeil qu’il te reste.
Je ne te dis pas de ne pas avoir d’idées mais il faut aussi savoir te canaliser et rester focus. Si c’est réellement une bonne idée, elle sera toujours là quand tu auras fini le projet en cours.
Avoir un business aligné
Ce n’est pas quelque chose de simple, ça prend du temps et ça demande quelques ajustements. A chaque nouvelle demande de contrat, tu devrais te demander si ça rentre dans la vision de ton projet d’entreprise. Qu’est-ce que ce projet t’apporte en plus ?
Est-il en accord avec tes valeurs ? Rentre-t-il parfaitement dans ta niche ? Ou, si ce n’est pas le cas, que t’apporte-t-il en plus ? Ce que je ne t’ai pas dit plus haut c’est que tu peux tout à fait accepter un projet hors de ta niche. Si le projet te plait, ne te prive pas. Simplement, tu n’es pas obligée de le mettre sur ton book par exemple. Ta niche est là pour guider ta communication pas pour t’enfermer dans quelque chose.
Avoir un business aligné c’est écouter son intuition, suivre sa ligne directrice et avoir sa vie perso, pro, ses valeurs… en parfait accord avec sa vision à long terme.
Travailler sur tes peurs
C’est le meilleur conseil que je peux te donner. Travaille sur tes peurs, fais sauter tes blocages et tu verras tu te sentiras libérée. C’est ce que j’ai fais pour me libérer de la peur de manquer d’argent et je t’assure que je me sens beaucoup plus libre maintenant ! Pour ça je te conseille Le Défi des 100 jours de Lilou Macé : cahier d’exercices pour libérer son rapport à l’argent et vivre son abondance.
Avoir confiance en soi et en l’univers
Fais-toi confiance ! Si tu ne sens pas ton prospect, si tu as un doute sur le projet… alors dis non. Savoir dire non te sauvera dans certains cas. Apprendre à dire non sans vexer qui que ce soit ne te portera pas préjudice. « Je n’aurais pas le temps de m’en occuper correctement », « je ne suis pas la personne la mieux placée pour réaliser ce projet, par contre, tu peux contacter X. Je pense qu’elle pourra t’aider »…
Ai confiance en l’univers et en toi et apprend à dire non.
Apprendre à dire non n’est pas chose facile, mais dis-moi, ta liberté ne compte-t-elle pas plus pour toi qu’un contrat ? #freepreneur
J’adore ton article Lisa, comme tu le sais moi aussi j’ai dû dire non à plusieurs projets dernièrement, et depuis le début de mon activité je ne compte pas le nombre de clientes à qui je n’ai pas proposé d’aller au-delà de la séance découverte… Après on se rend compte effectivement que c’est son positionnement personnel qui est mauvais ou pas clair si on a à dire non trop souvent 😉
Et souviens-toi des messages contraignants ressortis lors de ton coaching, le fais plaisir est directement lié à cette difficulté à dire non! D’où l’intérêt de revenir dessus de temps en temps! J’ai compris beaucoup de choses ces derniers temps avec tout le travail que j’ai fais sur moi, et voilà ce que j’en ai compris: l’univers n’enlève jamais rien, il t’apporte exactement ce qui correspond à ta vibration (et parfois tes blocages font que ça ne correspond pas à ce que tu voudrais), et aussi: toutes Tes idées ne sont pas faites pour être réalisées! Seules celles qui correspondent à ton vrai désir d’âme doivent s’incarner…
Merci pour cet article!
Bisous!
C’est vrai. Et je citerais Marie Gilbert concernant les idées… elles te choisissent et si tu le réalises pas elles rejoignent une autre enveloppe humaine pour être réalisées. (Ce n’est pas exactement ça mais c’est l’idée). Je pense qu’elle a raison. Au début de l’entrepreneuriat, je crois que je me suis laissée envahir par cette impression de liberté. Le « nuage d’idées » autour de moi ne faisait que grandir. Je crois que maintenant je « maîtrise » mieux cette liberté et les idées qui arrivent jusqu’à moi sont bien plus précises et en accord avec moi-même.
Le « faire plaisir » je me rappelle t’avoir dit que je ne voyais pas trop le rapport avec moi… Effectivement, maintenant je le vois mieux. En tous cas, l’entrepreneuriat ne fait que me faire avancer et progresser. Un pur plaisir de prendre le temps de se développer.
Joli article et tellement vrai … dire non s’apprend … Il faut suffisamment « assumer » de le dire, et cela signifie alors qu’on est sûr de ce qu’on veut (ou pas) faire et développer. Et c’est marrant, à chaque fois que tu dis non, tu as l’impression d’en sortir grandie. Comme si la démarche qui t’avais amené à refuser un contrat – quelqu’il soit – t’avais un peu plus aidé à te concentrer sur ton objectif (et à faire confiance à ton intuition)
C’est exactement ça ! L’impression d’avoir franchi une étape et d’y voir plus clair 😉